quarta-feira, 29 de outubro de 2008

O carballo grande de Brassens era unha sobreira

Le grand chêne
Il vivait en dehors des chemins forestiers,
Ce n'était nullement un arbre de métier
Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron
Ce grand chêne fier sur son tronc.

Il eût connu des jours filés d'or et de soie
Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient
Des roseaux mal pensant, pas même des bambous,
S'amusant à le mettre à bout.

Du matin jusqu'au soir ces petits rejetons,
Tout juste canne à pêche, à peine mirlitons,
Lui tournant tout autour chantaient, in extenso,
L'histoire du chêne et du roseau.

Et, bien qu'il fut en bois ( les chênes, c'est courant )
La fable ne le laissait pas indifférent
Il advint que lassé d'être en butte aux lazzis,
Il se résolut à l'exil.

A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou
Et partit sans se retourner ni peu ni prou.
Mais, moi qui l'ai connu, je sais bien qu'il souffrit
De quitter l'ingrate patrie.

A l'orée des forets le chêne ténébreux
A lié connaissance avec deux amoureux.
«Grand chêne, laisse nous sur toi graver nos noms …»
Le grand chêne n'a pas dit non.

Quand ils eurent épuisé leur grand sac de baisers,
Quand de tant s'embrasser, leurs becs furent usés,
Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs,
Le chêne contant ses malheurs.

«Grand chêne, viens chez nous, tu trouveras la paix
Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet,
Tu feras dans nos murs un aimable séjour,
Arrosé quatre fois par jour.»

Cela dit, tous les trois se mirent en chemin
Chaque amoureux tenant une racine en main
Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux !
Le chêne entre ses amoureux.

Au pied de leur chaumière ils le firent planter
Ce fut alors qu'il commença à déchanter
Car en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie
Des chiens levant la patt' sur lui.

On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons
Avec sa belle écorce on a fait des bouchons
Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu
C'est lui qui héritait du pendu.

Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis
Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit
Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants
Il vieillit prématurément.

Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu
Le passa par la hache et le mit dans le feu
Comme du bois de caisse, amère destinée !
Il périt dans la cheminée.

Le curé de chez nous, petit saint besogneux
Doute que sa fumée, s'élève jusqu'à Dieu
Qu'est-ce qu'il en sait le bougre, et qui donc lui a dit
Qu'y a pas de chêne en paradis ? Qu'y a pas de chêne en paradis ?

Esta tarde o traduzo, foi o conto do último post de casatlántica que me fixo lembrar esta canción. Como a maioría das letras de Brassens, gústame moito.

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